mardi 30 mai 2017

48 heures à Stuttgart

Il n'y a pas que Londres, Paris et Barcelone où l'on peut passer un weekend culture et shopping.

Cette fois-ci, c'est direction Stuttgart que nous sommes partis...

Pourquoi Stuttgart me demanderez-vous. Et je vous répondrai pourquoi pas Stuttgart?

 Le prétexte était futile: aller chez Primark (il en ouvrira une antenne à Munich au Pep durant la première moitié de l'année 2018 selon la TZ - c'est encore loin...!). Mais Stuttgart a d'autres charmes.

La ville est réputée pour son ballet au Staatstheater: ce soir-là c'est Don Quichotte qui est au programme. Comment résister, tout est fait pour que l'on soit séduit, pour commencer avec des tarifs à moitié prix pour les enfants jusqu'à 14 ans.

Une conférence gratuite est également proposée aux spectateurs dans la magnifique salle arrondie qui fait face au parc du château (Schlosspark, ci-dessus) pour leur donner un aperçu du ballet, de l'oeuvre littéraire qui se trouve à son origine, du contexte historique dans lequel il a été créé...


Et puis le rideau se lève: danseuses aux robes multicolores, fiers toreros, moulins à vent fortement inspirés de Dali, un Sancho Panza pataud à souhait et des prouesses techniques à couper le souffle. Ce ballet ballet coloré, dynamique, joyeux, drôle, énergisant est un délice. A voir absolument, même pour ceux qui n'ont pas (encore) la passion du ballet.


Pour combler les spectateurs, quatre des danseurs-stars se sont livrés au jeu des autographes et ont patiemment signé les programmes des spectateurs petits et grands qui se pressaient autour d'eux lors des deux entractes.

Le lendemain matin, direction la Staatsgalerie: pas facile à trouver dans un complexe d'immeubles sans indications. Le plus simple: monter l'escalier à la rampe rose flashy qui surplombe une fontaine bleu éclatant, on ne peut pas la rater. C'est là, regardez!

L'exposition permanente a tout pour satisfaire les amateurs d'art les plus difficiles: de Beuys à Chagall en passant par Modigliani et Van Gogh, Fernand Léger et Matisse, Max Beckmann ou Giacometti et tant d'autres...




L'exposition temporaire "Aufbruch Flora" permet de découvrir la très belle collection du couple Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler qui se sont très tôt passionnés pour l'art post-impressionniste et qui offraient aux artistes dans leur maison de Winterthur, la Villa Flora, un lieu d'échange, un support financier et des encouragements.
La Staatsgalerie est un très bel espace hélas bien vide: il y avait plus de gardiens que de visiteurs. Alors pour un tête-à-tête avec un Picasso, un Van Gogh, un Matisse ou un Renoir, c'est ici.

Vous l'aurez compris, ma préférence va à l'art moderne, mais la collection permanente regorge également de chefs d’œuvres d'une valeur inestimable datant d'époques antérieures. Pour un avant-goût, le site internet du musée est très bien fait et on peut y découvrir une grande partie des œuvres exposées.

Retour vers la gare en flânant dans le parc du château avec ses arbres centenaires et un plan d'eau qui attire canards et promeneurs.



Et sur le plan culinaire? On ne peut pas aller à Stuttgart sans déguster des "Maultaschen", sortes de gros raviolis pochés dans du bouillon et fleurons de la cuisine souabe. La légende raconte que les moines ont développé cette recette pour pouvoir manger de la viande pendant Carême au nez et à la barbe de Dieu, ce qui a valu à cette spécialité le surnom de "Herrgottbscheißerle", difficile à traduire mais essayons avec "petits arnaqueurs du bon Dieu". Tout le monde ne croit pas à cette version de l'histoire légèrement blasphématoire et non moins sympathique - ceux-là prétendent que les "Maultaschen" sont simplement inspirées des raviolis italiens...



A noter: la ville est un immense chantier. La rénovation de la gare, "Stuttgart 21", a fait suffisamment de bruit dans les médias pour qu'on ne soit pas surpris à l'arrivée, mais l'ampleur du projet est impressionnante et voir une ville en pleine mutation, ce n'est pas vraiment un bémol, c'est plutôt fascinant.





Pour se loger en plein centre à prix très raisonnable: le Motel One.

1 commentaire:

  1. Merci pour toutes ces infos, c'est toujours très agréablement dépaysant un week-end dans une autre ville!

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